Accueil > L’ACTUALITÉ > L’actualité nationale > Le patronat à la charge contre la CGT et sa Secrétaire Générale
Le patronat à la charge contre la CGT et sa Secrétaire Générale
mercredi 3 décembre 2025, par
La CGT apprend avec stupéfaction et effarement la mise en examen de sa Secrétaire Générale, Madame Sophie Binet, faisant suite à une plainte déposée par l’association "Mouvement des entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance", présidée par Mme Sophie de Menthon, pour injure publique. RTL est également mis en examen en tant que diffuseur des propos.
On reproche à Sophie Binet ses propos lors de son intervention sur RTL le 31 janvier 2025, lorsque le journaliste l’interroge sur ’le chantage à l’emploi" de la part de certains grands patrons, venus s’épancher dans les médias "pour alerter sur la fiscalité et les réglementations" qu’ils subissent et affirmer que "pour pousser à la délocalisation c’est idéal !". Certains poussant même à affirmer "ceux qui peuvent partir partent et ils ont raison"
Elle avait alors dénoncé ces propos et ces comportements en disant "Moi, j’ai envie de dire : les rats quittent le navire". Une phrase toute populaire visant à marquer les pratiques permanentes de délocalisation et de chantage à l’emploi des grandes entreprises s’affairant dans le monde à leurs profits.
Empêcher un syndicat, qui plus est sa Secrétaire Générale de dénoncer les pratiques patronales c’est l’empêcher de jouer son rôle et porter atteinte aux libertés syndicales. La CGT rappelle que la liberté syndicale est une liberté fondamentale, indispensable au fonctionnement démocratique. Chercher à en entraver l’exercice constitue une atteinte grave à un droit essentiel du monde du travail, la liberté d’expression.
Au-delà de cette situation, la CGT alerte sur une tendance inquiétante : c’est la 5ème procédure judiciaire contre un membre du bureau confédéral de la CGT en deux ans.
Sur le terrain se sont de plus en plus de militants et militantes qui font face à une répression de plus en plus décomplexée sur leur lieu de travail. Le mois dernier nous étions au tribunal de Bobigny pour accompagner et soutenir le secrétaire de l’Union départementale du 93.
Nous ne comptons plus les villes de droites qui s’obstinent à vouloir fermer les bourses du travail sur leur territoire.
La CGT réaffirme avec détermination qu’elle ne se laissera pas faire et encore moins taire. Son ADN, défendre les droits collectifs, dénoncer les abus patronaux et porter une ambition de justice sociale.
C’est là tout le combat que nous menons en dénonçant les dérives budgétaires souhaités par le patronat, soutenus par les gouvernements successifs depuis l’arrivée de Macron au pouvoir et de la droite parlementaire.
Se que veut la CGT :
– Une meilleur répartition des richesses,
– Maintien d’un système intergénérationnel basé sur la solidarité pour les retraites,
– Une Sécurité Sociale ou il n’y a aucun laissé pour compte,
– La hausse du SMIC et des salaires pour les salariés du privé, ainsi que le dégel du point pour les fonctionnaires au-dessus de l’inflation,
– Que toutes les aides d’État aux entreprises soient contraintes à de l’investissement sur le territoire français,
– Le retour des CHSCT et le desserrement des mandats des délégués du personnel dans les CSE.
