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Communiqué Femmes en lutte de Bagnolet

jeudi 18 décembre 2014, par Admin UL CGT Bagnolet

Face à l’élu anti-IVG à Bagnolet :

nous ne lâcherons rien !
En dépit de la mobilisation de 300 citoyennes et citoyens hier soir, à l’occasion du Conseil municipal, lui demandant de retirer ses délégations à l’élu anti-IVG Jimmy Parat, le maire (PS) de Bagnolet, Tony Di Martino, s’est refusé à sanctionner des propos inacceptables, indignes d’un élu de la République.
Pourtant, des paroles fortes se sont exprimées hier : celles de la gynécologue Joëlle Brunerie-Kaufmann, celles de Maya Surduts, porte-parole de la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception, celles de Geneviève Couraud, présidente d’Elues contre les violences faites aux femmes, celles des représentantes du Planning familial et de médecins engagés pour le droit à l’IVG et dans l’enceinte du Conseil municipal, celle d’Emmanuelle Labeau, pour Femmes solidaires.
Lors du conseil communautaire du 18 novembre dernier portant sur un vœu pour la sauvegarde de la maternité des Lilas, M. Jimmy Parat, en qualité de vice-président de la communauté d’Agglomération Est-Ensemble, élu de la majorité municipale de Bagnolet, avait qualifié l’avortement « d’acte barbare » et les femmes ayant recours à l’IVG de « meurtrières ».
Le Président de la Communauté d’agglomération Est-Ensemble, Gérard Cosme, maire du Pré-Saint- Gervais, a pris ses responsabilités en ôtant à M. Jimmy Parat sa délégation de vice- président. Ce dernier a finalement démissionné de cette fonction, le 3 décembre 2014. Mais il reste, à Bagnolet, investi de délégations qui lui permettent de s’exprimer au nom de la municipalité.
Ni la mise en scène d’un retrait temporaire, ni les excuses de circonstances exprimées en son nom hier par ses collègues du conseil municipal ne sont de nature à faire taire des citoyennes et des citoyens ulcérés par cette mise en cause d’un droit fondamental, inscrit comme tel dans les lois de la République.
Pire, les discours tenus hier soir, en particulier celui l’élue déléguée aux droits des femmes, tendaient à faire passer les scandaleux propos de Jimmy Parat, réitérés à maintes reprises sur la place publique, pour un simple « incident », une « erreur que n’importe qui aurait pu commettre ».
Quant au maire de Bagnolet, qui a chargé hier soir des femmes de sa majorité de défendre l’indéfendable, il continue de banaliser cette affaire, qu’il affirme vouloir, selon ses proches, « laisser pourrir ».
Dans ces graves circonstances, nous réaffirmons notre détermination à défendre le droit à l’IVG, et à nous faire entendre à l’occasion de chacun des conseils municipaux qui se tiendront à Bagnolet, tant que l’élu anti-IVG Jimmy Parat y siègera.
Le collectif Femmes en lutte de Bagnolet